La signalisation maritime sous la loupe de 24 pays
À l’invitation du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le Conseil de l’Association internationale de signalisation maritime (AISM) vient de clore ses travaux à Nouméa. Une semaine d’échanges tant techniques que stratégiques entre les représentants des hautes autorités maritimes de 24 pays.
Créée en 1957, l’AISM accomplit un travail vital pour la sécurité de la navigation et la protection de l'environnement marin. Elle édicte des recommandations en matière de balisage maritime, mais aussi de suivi du trafic maritime, de cybersécurité à bord des navires, de techniques modernes de diffusion des informations de sécurité maritime…
Comment aider les navires de demain ?
Adhérente depuis 2015 à l’AISM, la Nouvelle-Calédonie vient d’accueillir pour la première fois, du 9 au 13 décembre, la 70e réunion du Conseil de cette association dont le thème principal portait sur la sécurité de la navigation et, en particulier, sur les aides à la navigation, telles que le balisage maritime. « C’est un objectif permanent, confirme Erwan Guivarch, chef du service des phares et balises de la direction des Infrastructures, de la topographie et des transports terrestres (DITTT). On se doit d’être au fait des innovations technologiques et réglementaires. Et de répondre à cette question : Comment, dans le futur, les phares et balises vont-ils aider les navires de demain ? »
L’automatisation de plus en plus importante des navires nécessite, en effet, une nouvelle stratégie quant aux besoins de signalisation comme, par exemple, l’adoption de nouvelles normes de radionavigation.
« Des échanges fructueux »
Autre mission d’importance, l’approbation d’un texte qui définit les futures évolutions des rails de navigation ou autoroutes de la mer, afin de permettre des désengorgements et rendre le trafic plus fluide.
« Après des échanges fructueux, nous avons fait un certain nombre de recommandations, précise Vincent Denamur, sous-directeur de la sécurité maritime à la direction des Affaires maritimes France. Mais l’adoption de ces textes est facultative. Il revient ensuite à chaque État membre de les mettre en œuvre. »